DENNOU COILGenre: Science-fiction, drame
Support: TV
TV: 26 * 25minutes (2007)
Staff :
- Auteur:Mitsuo Iso
- Directeur:Mitsuo Iso
- Character-designers: Takeshi Honda
- Musique:Tsuneyoshi Saito
Production : Bandai Visual
Madhouse Studios
NHK Enterprises
Tokuma Shoten
Génériques :
-Opening : Prism par Ayako Ikeda
-Ending : Sora No Kakera par Ayako Ikeda
* Resumé:Daikoku est une ville un peu particulière, puisqu’elle est à moitié virtuelle. Ce « monde virtuel » n’est visible qu’avec des lunettes spéciales (il s’agît en quelque sorte d’une version de notre internet évoluée).
Okonogi Yuko et sa petite sœur, Okonogi Kyoukou, emménagent chez leur grand-mère à Daikoku. Mais à peine arrivée, le cyber-pet qui les accompagne, Densuke, disparaît après avoir attaqué une étrange créature noire.
C’est en essayant de le rechercher que Yuko va être impliquée dans diverses histoires liants les habitants de Daikoku et notamment un hacker de grand talent, Amasawa Yuko.
* Commentaire:Cette série est ce que l'on pourrait appeler un "Miyazaki en 26 épisodes". En plus d'en reprendre le style graphique, il en reprend la construction scénaristique : tout comme "Mon Voisin Totoro" qui a utilisé une bonne demi-heure pour faire ressortir les personnalités de ses héroïnes ou alors "Le Voyage de Chihiro" dont la première partie est un immense voyage dans l'imaginaire qui explique un peu les engrenages de l'univers mystérieux dans lequel le spectateur a été violemment plongé, Dennou Coil utilisé près de la moitié du temps qui lui est alloué pour poser les bases de son scénario. C'est dans cette première moitié qu'elle étale toutes ses bonnes idées, et c'est dans cette première moitié qu'on remarque la qualité primordiale de cet anime : la créativité de Mitsuo Iso.
L'anime se déroule en 2026 dans un monde où l'Internet est superposé à notre réalité, un monde qui ne peut être vu que grâce à des lunettes spéciales (donc oui, attendez-vous à ce que tous les personnages de la série portent des lunettes : je ne sais pas pour vous, mais tout de suite, pour moi, ça a été une vague de fraicheur). On nous montre ainsi progressivement les différents personnages, leurs personnalités, les relations entre eux, leurs motivations, leurs objectifs, leurs peines, leurs joies, etc., mais on apprend également à mieux connaitre le monde tout bizarre dans lequel on se trouve. Chaque épisode débute avec une petite rumeur qui circule à travers les enfants qui vivent à Daikoku (les rumeurs portent toujours un brin de vérité) et grâce à ces rumeurs, le spectateur apprendre qu'il existe dans ce monde des Illegals (trois épisodes entiers sont destinés à faire ressortir les Illegals, au passage), un "autre côté" de la réalité, une Michiko-san, sorte d'Illegal très sombre qui "entraîne" les gens vers cet autre côté, etc.
Vers son milieu, la série s'enclenche réellement et se met à exploiter les bases qu'elle a posées. Ce qui paraissait être un anime pour enfants se révèle vite être une vraie œuvre de science-fiction, assez complexe et plutôt difficile à suivre si on n'a pas l'habitude. La série utilise toutes les bonnes idées qu'elle a mise en place dans sa première moitié, créé des coins de scénario qui ne se relient qu'au bout d'un certain moment, les complots fusent de toutes parts, le mystère s'installe, des moments encore plus poignants et épiques que dans la première partie prennent place (la maison de Yasako envahie par les Illegals était un grand moment d'anthologie), plusieurs messages plutôt profonds se mettent à circuler (notamment concernant le fait de tourner la page et de passer à autre chose lorsqu'un proche meurt, tout en lui gardant pourtant une place dans son cœur et ne l'oubliant en aucun cas), bref, la série devient encore plus excellente qu'avant, ni plus ni moins.
La série est bourrée de qualités. Notamment au niveau technique. Mitsuo Iso est un animateur de longue date qui a bossé pour quelques films de Ghibli, et il a engagé Katsuya Kondou, l'un des animateurs-clé de Ghibli depuis Laputa. Il est donc presque impossible de ne pas faire l'analogie avec les films de Hayao Miyazaki : cette analogie a même valu le surnom de "Miyazaki does Lain" à Dennou Coil (Serial Experiments Lain étant un autre anime mettant en scène la Réalité Augmentée). Comme dans les Miyazaki, le dessin n'a pas une touche très 3D, mais se rachète avec une fluidité des mouvements parfaite et dynamique. Le chara-design est magnifique, les personnages ont tous un charme certain et sont agréables à regarder (attendez de les voir animés, notamment Kyoko, qui est un mix assez bizarre entre Chihiro (Le Voyage de Chihiro) et Mei (Mon Voisin Totoro)), les décors sont très soignés et très diversifiés, et vous ne pourrez que tomber amoureux des délires et manifestations d'imagination débordantes des animateurs.
(Texte tiré d'Animeka Network)
* Extraits:Un excellent AMV: https://www.youtube.com/watch?v=8vHBJ5Foajc
Op + Trailer: https://www.youtube.com/watch?v=JrO4sxHkHc8