- Ils sont en retard !fulmina Alexia.
- C’est normal, je suis sûr qu’avec Seb, ils ont encore loupé le train qu’ils devaient prendre, répondit Julien. Tu sais comment il est.
- Peut-être mais maintenant on fait quoi ?demanda Alexia.
- On n’a même pas leur numéro de téléphone portable, sinon, on aurait pu les appeler, fit Julien. On peut toujours voir quand arrive le prochain train en provenance de Lille ?
- J’ai pas mieux à proposer, dit Alexia.
Les deux amis allèrent consulter les horaires dans la salle d’attente de la gare du Nord à Paris. Cela faisait six mois qu’ils ne s’étaient pas vus mais ils étaient restés en contact grâce à Internet. Aujourd’hui, ils venaient de se retrouvés à la gare du Nord à Paris après avoir reçu un mystérieux colis du Master 5. Alexia avait 17 ans, elle avait les cheveux châtains assez longs remontés en natte et les yeux bleus, gris ou verts selon les jours. Elle mesurait un mètre cinquante-six. Elle portait une chemisette, un T-shirt et un pull bleu marine avec un jean bleu. Elle avait des bottes à petits talons et un long manteau ainsi qu’une écharpe. Quant à Julien, il avait 14 ans et avait les cheveux châtains teints en bleus sur le dessus et les yeux noisette. Il mesurait un mètre cinquante. Il portait un pantalon noir qui descendait jusqu’aux talons, un pull-over en laine bleue et des chaussures noires. Il avait aussi un cache oreilles. Il était à peu près dix heures du matin et le train en provenance de Lille venait d’arriver. Malheureusement, les deux personnes qu’ils attendaient n’étaient pas à l’intérieur du train. Dans la salle d’attente, ils purent se rendre compte que le prochain train en provenance de Lille n’arrivait pas avant une demi-heure.
- On fait quoi pendant une demi-heure ?demanda Alexia.
- J’ai une petite idée, dit Julien avec un clin d’œil.
- Oh, tu ne penses vraiment qu’à ça !fit Alexia. Vous les mecs, à tout âge, c’est la même chose, il n’y a qu’une chose qui vous intéresse !
- Mais je pensais pas à ça, répondit Julien montrant quelque chose du doigt.
Alexia se retourna et vit l’enseigne de la pâtisserie viennoiserie de la gare.
- Oups, désolé, répondit Alexia. Mais au fait, comment tu savais que je parlais pas de nourriture ?
- Ben, tu l’as dit toi-même, les hommes ne pensent qu’à ça, fit Julien en souriant. Dommage qu’on ne soit plus en été, j’aimais bien ton petit haut décolleté.
- Pff, irrécupérable, lança Alexia.
- Bon alors, ça te dit un croissant ?demanda Julien.
- Si tu crois que tu vas me satisfaire avec un croissant, tu te trompes, fit Alexia. Il me faut au moins un croissant aux amandes ou un chausson aux pommes.
- On verra quand on sera là-bas, fit Julien en se levant.
Alexia l’imita et ils se dirigèrent tous les deux à la pâtisserie. Julien se prit un croissant et Alexia un chausson aux pommes. Ils retournèrent ensuite s’asseoir dans la salle d’attente.
- Ca serait bien si notre aventure dans le Digimonde pouvait se répéter, commença Julien.
- Ouais, fit Alexia. J’adorerai redevenir Licorneamon.
- Je parlais pas de ça, dit Julien.
- C’est la journée on dirait, remarqua Alexia. Alors, tu parlais de quoi ?
- De … de nous, dit doucement Julien.
- Quoi nous ?demanda Alexia.
- Bien, on était très proche au Digimonde, tu avais même tout fait pour me sauver contre IceMetalGarurumon, rappela Julien.
- Julien, on est plus au Digimonde, c’était juste parce qu’on était tous les six. C’est comme dans les télés réalités, on est très liés pendant l’aventure et après, chacun reprend son chemin … mais on reste amis, voilà le principe.
- Pour moi, c’est pas vraiment comme ça que ça se passe, répondit Julien.
Les deux jeunes gens ne se parlèrent plus pendant les vingt minutes suivantes. C’est à ce moment que le train en provenance de Lille arriva. Parmi les passagers qui descendirent, deux jeunes gens se dirigèrent vers la salle d’attente. La première était une fille de dix-neuf ans qui avait les cheveux roux longs jusqu’à la poitrine et les yeux verts avec des lunettes rouges. Elle mesurait un mètre soixante. Elle portait un T-shirt orange sous un pull rouge. Elle portait aussi un pantalon de jogging noir, une veste bleu foncé, des baskets rouges et une casquette bleue. Le deuxième était un garçon de dix-neuf ans qui avait les cheveux bruns coupés courts avec des mèches blondes et les yeux bleus. Il mesurait un mètre quatre-vingt-six. Il portait un pull noir, un long pantalon noir avec des reflets gris sur les jambes et les fesses, des baskets noires et grises.
- Et alors, vous dormez ?demanda Émilie en se postant devant Alexia et Julien.
- Ah enfin, fit Julien en levant la tête.
- Je suis content de vous voir, dit Alexia. Vous avez du retard.
- C’est de ma faute, j’avais oublié de mettre mon réveil, expliqua Seb. Émilie m’a attendu une heure à Lille. Je suis désolé.
- Tu ne changera jamais, fit Julien. Toujours tête en l’air.
- Et toi toujours en train de faire remarquer les défauts des autres sans regarder les tiens, rétorqua Seb. Rien n’a changé quoi.
- Bon, on va sortir de la gare, proposa Émilie en sentant que la tension montait.
- Oui, bonne idée, fit Seb.
Julien prit la direction de la sortie, suivant d’un peu plus loin par Seb. Émilie et Alexia restèrent en retrait.
- Je sens que la journée va être très longue, fit remarquer Alexia.
- Et encore, tu n’as même pas idée, continua Alexia. S’est déjà tendu entre Julien et moi, alors en plus avec l’arrivée de Seb, ça va être intenable !
- Qu’est-ce qu’il y a avec Julien ? demanda Émilie.
- Il croyait qu’on allait se mettre ensemble dès qu’on se reverrait, expliqua Alexia.
- Hum, je vois, comprit Émilie, pas facile.
- Des conseils ?demanda Alexia.
- Non, aucun ma grande, sourit Émilie.
Les quatre amis sortirent de la gare et se rendirent dans un petit parc tout proche pour s’asseoir sur un banc.
- Alors, on fait quoi ?demanda Julien.
- On pourrait commencer par parler de cette lettre et de ce bidule, proposa Seb. Y a pas besoin de se précipiter je ne sais où !
- Oui, bon, parlons de ces D-Energy alors, s’imposa Alexia pour tuer la dispute dans l’œuf. Vous croyez à ce que dit le M5.
- On n’a pas le choix, fit Émilie. J’ai écouté les infos ce matin et il parait qu’un avion qui reliait Paris à Québec a été attaqué par des monstres.
- Des digimons ?demanda Julien.
- Non, c’était des Grimlins, rétorqua Seb.
- Oui, il y a de fortes chances que ce soit des digimons, fit Émilie.
- Donc on peut considérer que le M5 nous a dit la vérité, fit Alexia. Donc il va falloir ramener les digimons dans le Digimonde avec les D-Energy.
- Et pour cela, il va falloir scanner des objets pour évoluer, s’excita Seb.
- C’est pas un jeu vidéo, rétorqua Julien. Il n’y a pas que ça dans la vie.
- Tu insinues quoi ?demanda Seb.
- Bon, stop on arrête !lança Émilie.
- T’es pas le chef !lança Julien.
- Oh non, c’est pas vrai, on se croirait en primaire, dit Alexia tout bas.
- Le chef, il est à Québec, commença Émilie. Donc pour le moment je … Oh non !
- Quoi ?demandèrent les trois autres.
- Vous ne comprenez pas ?fit Émilie. Mike est parti en avion pour Québec ! Si ça se trouve, il était dans l’avion qui a été attaqué. E il n’y a pas de nouvelles pour le moment.
- Ca veut dire qu’il est peut-être … hésita Julien.
- Non !intervint Alexia. Il est déjà revenu de la mort une fois, alors il ne va pas nous lâcher maintenant ! Je suis sûre qu’il est encore en vie !
-v Alexia a raison, ce n’est pas le moment de se laisser abattre !fit Émilie. Occupons-nous des digimons en France pour le moment.
- Tu proposes quoi ?demanda Seb.
- Le M5 nous a conseillé de scanner des armes pour évoluez, alors écoutons-les pour une fois, fit Émilie. J’ai cherché sur le Net et il y a un musée d’armes pas loin.
- Alors en route pour le musée d’armes, dit Alexia.
Les quatre amis se levèrent et se dirigèrent vers le musée d’armes sur les directives d’Émilie. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent en train de marcher dans une ruelle déserte et visiblement pas en bon état.
- Euh, Milie, tu es sûre que c’est le bon chemin ?demanda Alexia.
- Ben, en principe oui, fit Émilie.
Arrivée au milieu de la ruelle, ils entendirent un bruit et se retournèrent. Ils aperçurent alors deux hommes vêtus de pantalons noirs et de veste avec des capuches. Un sourire arborait leurs visages. Le groupe des quatre voulut continuer leur chemin mais devant eux se trouvaient à présent trois hommes vêtus comme ceux derrière eux.
- Je le sens mal le coup de la ruelle déserte, dit Julien tout bas.
- Comment veux-tu que ça se passe bien !lança Seb.
- Même en situation sensible vous trouvez le moyen de vous disputer, ragea Alexia.
Les hommes derrière et devant eux commencèrent à avancer dans leur direction.
- Salut, dit l’un d’entre eux avec un étrange sourire.
- Euh, bonjour, fit Émilie.
- Allez, faites tomber la monnaie, dit un autre.
- Comment ?fit Seb.
L’un des hommes sortit un pistolet de la poche de sa veste et le braqua sur le groupe.
- M’obligez pas à le répéter, dit le voyou.
- On n’a pas d’argent, tenta Émilie.
- Mais bien sûr, allez, on les connaît les petits richards dans votre genre. Papa et maman donne toujours plein d’argent pour aller faire du shopping. On voit trace depuis la gare ! Allez, aboulez le pognon et plus vite que ça !
- Sinon ?demanda Seb.
- C’était la question à ne pas poser, dit Alexia tout bas.
Le voyou au pistolet tira une balla à quelques millimètres des pieds de Seb.
- Sinon ça, ricana le voyou.
- Ok, ok, pas la peine de s’énerver, on va vous donner notre argent, fit Émilie.
- Milie, quoi qu’on fasse ils nous feront la peau, dit doucement Julien.
C’est alors qu’un digimon fit entendre son cri dans le ciel. Les neuf personnes levèrent les yeux vers le ciel et purent voir un digimon volant avec une cuirasse.
- C’est quoi ce truc, lâcha l’un des voyous.
- Un digimon, s’étonna Alexia, qu’est-ce qu’il fait là ?
Le voyou avec le pistolet se mit à viser le digimon et lui tira dessus par deux fois mais les balles ricochèrent sur la cuirasse du digimon. Il s’apprêta à tirer une troisième balle mais Seb lui sauta dessus et le plaqua au sol. Le pistolet lui échappa des mains et glissa par terre.
- Idiot, on ne tire pas sur un digimon !s’écria Seb.
Le voyou le repoussa et se releva.
- Je préfère le voir crever plutôt qu’il me bouffe !lança le voyou.
Émilie profita de la panique pour saisir son D-Energy rouge et vert dans sa poche et analyser le digimon volant.
- Il s’agit de Raptordramon, déclara-t-elle. Un Champion digimon Androïde de type Antivirus. Ses attaques sont Ailes Rasoir et Missiles Crush !
- Un digimon préhistorique puissant, c’est pas de chance, fit Seb.
- Et on a rien a scanner pour le terrasser, continua Alexia.
Le Raptordramon fonça alors vers le groupe et utilisa son attaque Ailes Rasoir. Ses ailes de métal se mirent à luire d’une lumière grise et il fonça sur deux voyous.
- Baissez-vous !lança Émilie.
Les deux jeunes s’exécutèrent et Raptordramon les manqua de peu. Mais il n’avait pas dit son dernier mot, il se relança à l’attaque avec ses Ailes Rasoir, mais cette fois-ci, il fonça sur Seb, Émilie, Alexia et Julien. Les quatre amis se mirent à terre mais malheureusement, Julien ne se baissa pas à temps et se prit le bout d’une aile de Raptordramon dans le ventre. L’attaque le propulsa quelques mètres plus loin. Julien essaya de se relever mais son ventre lui faisait mal, en regardant, il put s’apercevoir qu’il saignait abondamment. Alexia s’en aperçut aussi.
- Oh non, Julien !s’écria-t-elle.
Elle essaya de courir pour le retrouver mais elle dut stopper sa course car Raptordramon revenait à la charge.
- Il faut faire quelque chose, dit Seb. Raptordramon se sent menacé alors il attaque tout ce qu’il trouve. Qu’est-ce qu’on peut faire ?
- Je ne crois pas qu’il se sente menacé, répondit Émilie, toujours à terre. Je suis sûre qu’il n’est pas là par hasard.
- En attendant Julien et blessé, on doit le sauver, fit remarquer Alexia. Il faut que je trouve quelque chose pour évoluer.
Pendant ce temps, Raptordramon était remonté un peu plus haut dans le ciel pendant que les quatre voyous avaient fui. Le digimon en avait assez que ses attaques soient sans effet, alors il décida de lancer le grand jeu.
- Missiles Crush !lança-t-il.
Des capsules sortirent de sa cuirasse et foncèrent sur Émilie, Alexia et Seb.
- Non, des capsules explosives, comprit Émilie.
- Non, il faut sauver Julien, pensa Alexia.